Perséphone Team Hadès
Messages : 40 Date d'inscription : 15/09/2012 | Sujet: You're not alone, we'll brave this storm and face today, you're not alone - Marie Ven 2 Nov - 22:02 | |
| Hadès est ailleurs, occupé. Le moment est venu. Je veux faire ça depuis bien longtemps, mais il semble qu'aujourd'hui est le moment le plus propice. Il est temps de retrouver et libérer Marie. Ma fille. J'ai beau avoir eu beaucoup moins d'enfants que la plupart des autres dieux, je n'ai pas fait mieux qu'eux. Je l'ai abandonnée, laissée seule. J'ai pourtant essayé de l'aider, de rendre sa mort moins désagréable. Sans succès. Peut-être que j'avais peur de sa réaction, aussi...Est-ce qu'elle allait me détestée, après tout ça ? J'en ai voulu à mon mari, mais en vérité, c'est à moi que j'en voulais. C'est simple, j'aurais dû cacher sa naissance mieux que ça. Si elle avait eu une existence plus longue, elle aurait mérité les Champs Elysées. Mais elle est morte, en partie ma faute, et ça je ne me le pardonnerai pas. Avec toute la discrétion dont je pouvais faire preuve, je suis allée à l'Asphodèle, là où ma fille était piégée. Je l'ai regardée de loin, elle était toujours égale à elle-même : fatiguée, épuisée, certes, mais dans ses yeux luisaient cet éclat...de force, de détermination. Je me suis approchée, en murmurant doucement son nom.
- Marie...Je suis là pour toi. Nous allons sortir d'ici. Fais moi confiance, prends ma main.
Je l'ai fixée, luttant pour ne pas fondre en larmes en m'excusant mille fois au moins. Tout cela devrait attendre : nous devions sortir au plus vite. Après tout ce temps, Marie méritait quelques instants de repos et de paix, où elle n'aurait pas à se torturer l'esprit. En souriant, je lui ai dit :
- C'est fini, tout ça, tu vas revenir...à la vie, suis-moi.
Prenant sa main, froide et presque cadavérique, pour la réchauffer, j'ai essayé de la mettre en confiance. Je me sens mal, qu'on lui ait retiré tout ce qu'elle possédait : mari, enfant, et même vie toute entière. Je repense à ce magnifique enfant qu'elle a dû quitter, et que désormais elle ne connaîtra plus. Mon coeur se serre encore plus. Peut-être que finalement, j'aurais dû la laisser à son sort, après tout en la libérant, c'est ma conscience que je soulageais. L'acte paraissait donc extérieurement tout à fait égoïste, puisque je lui infligerai la douleur de savoir que tout ce qu'elle a aimé, connu, a désormais disparu.
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